Déjà mal en point, l’industrie des croisières a subi un nouveau coup dur à propos de la sécurité de ses voyages dans l’Arctique.
Alors que la saison des croisières dans le Grand Nord débute tout juste, les responsables du British Foreign Office ont mis en garde les voyageurs, cette semaine, en leur conseillant de considérer les options « limitées » de recherche et de secours dans l’Arctique, ce qui entraîné une réaction furieuse des compagnies de croisières.
Dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet, le Foreign Office (FCO) a expliqué que « la capacité combinée des bateaux de recherche et de sauvetage pourrait bien être inférieure à ce qu’il faudrait, ne serait-ce que pour secourir l’un des petits paquebots qui fréquentent certaines zones de l’Arctique ».
De plus, le ministère a souligné que les bateaux de recherche et de sauvetage n’étaient pas capables de prodiguer des soins avancés, qu’il existait des zones non référencées dans certains fjords arctiques et que les températures des eaux arctiques peuvent être très basses, même l’été.
« Si vous pensez faire un tel voyage, prenez en compte ces aspects s’il vous plaît et vérifiez les antécédents et l’expérience des capitaines et des équipages à bord des navires présents dans les eaux arctiques », a conclu le FCO.
Alors que le naufrage du Costa Concordia est toujours présent dans les esprits des vacanciers, une mise en garde d’un gouvernement sur la sécurité des croisières ne pouvait intervenir à un pire moment pour l’industrie, d’autant plus que les croisières dans l’Arctique sont considérées comme l’une des valeurs montantes du secteur.
Un porte-parole d’une compagnie proposant des voyages d’aventure a qualifié ces mises en garde de « déplacées » dans le journal britanniqueThe Independent, tandis qu’un porte-parole de la compagnie de croisière arctique Hurtigruten a déclaré que « tant que les passagers choisissent des compagnies capables de démontrer une politique robuste en matière de sécurité, nous ne devrions pas les dissuader de faire de tels voyages ».
