prokhorovmikhaillarge Les milliardaires russes victimes de la crise

Une enquête publiée dans l’édition de lundi du magazine russe Finans montre que les oligarques russes sont parmi les gros perdants de la crise financière.

Ils ont perdu en moyenne près de 70% de leur fortune soit 150 milliards de dollars de perte cumulée rien que pour les 10 plus riches.

Le classement établi par Finans relève aussi qu’en raison de la crise économique, la Russie a perdu plus de la moitié de ses milliardaires en dollars. S’ils étaient 101 en 2008, cette année il n’y en a plus que 49.

L’ampleur du désastre s’explique doublement : effondrement du cours des matières premières le cœur de la richesse ruche, et fuites des capitaux étrangers, principalement anglo-saxon.

A titre personnel, pas de raison de s’inquiéter pour autant, les oligarques, les vrais, ont tenu bon. L’état est venu diligemment a leur secours et aucun n’a fait faillite. Il a fallu rabattre un peu de son indépendance, investir bon grès mal grès dans tel groupe stratégique mais l’essentiel est sauf.

Abramovitch, par exemple peut mener a bien la construction du dernier joyau de sa flotte, « l’éclipse » qu’on annonce comme le plus grand et le plus luxueux yacht du monde.

Le propriétaire du club de foot anglais de Chelsea a en effet réussi à se maintenir en troisième position dans ce classement bien que sa fortune soit tombée de 23 à 13,9 milliards de dollars.

Mais c’est bien Mikhaïl Prokhorov (celui qui aurait acheté la Villa Leopolda dans le sud de la France), avec 14 milliards de dollars gagnés notamment dans la métallurgie et la finance, qui est devenu l’homme le plus riche de Russie, alors que son prédécesseur, Oleg Deripaska, victime de la crise, glisse au huitième rang.

Finans met en avant que M. Prokhorov, bien qu’il ait perdu quelque 7 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) par rapport au classement précédent, saute de la 14e à la première place grâce à la vente de sa part dans le géant russe du nickel, Norilsk Nickel, tout juste avant la crise économique.

En revanche les dégâts sont plus douloureux pour la classe en dessous, ces entrepreneurs qui ont fait fortune dans le sillage des oligarques sans en avoir ni l’entregent ni l’importance stratégique.

Incapable de rembourser ses dettes le patron d’une chaine de vêtements de luxe de la Volga par exemple, vient de se tirer une balle dans la tête.

« la Russie est une étrange pyramide ou même par grand vent, c’est rarement le sommet qui tremble ». Source: Europe1