Pour les bambins de l’élite russe, la joie des fêtes de fin d’année n’a pas de prix et le père Noël n’hésite pas à débourser des liasses de billets d’un cadeau à l’autre, même en période de crise.
Dans « La galerie pour enfants Iakimanka », qui a ouvert ses portes début décembre au cœur de Moscou, il faut casser sa tirelire car la poupée en porcelaine coûte la bagatelle de 50.900 roubles (1.275 euros).
Une dépense qui ne semble pas si exagérée, à côté de la voiture à pédale, Ferrari bien sûr, affichée à 115.000 roubles (2.875 euros) et du manteau Galliano à 61.000 roubles (1.525 euros).
La direction du magasin ne s’en cache pas, sa clientèle, ce sont les 5% de Moscovites les plus riches, ceux qui ne rechignent pas nécessairement devant un landau à plus de 2.000 euros.
La crise économique mondiale, qui a entraîné en Russie une chute vertigineuse de la Bourse, la dévaluation du rouble et une hausse du chômage, n’inquiète guère la responsable.
« Je ne m’imagine pas qu’un enfant qui portait (avant la crise) du Dolce Gabbana, du Dior, du Missoni, puisse remplacer ces vêtements par d’autres, quelconques, fabriqués en Chine ou en Turquie », relève Mme Goudima, qui affirme remplir ses objectifs de vente.
La galerie pour enfants Iakimanka ne limite pas son offre luxueuse à la mode, aux jouets et aux peluches. La culture y est aussi extravagante, avec des livres « de collection », agrémentés de pierres semi-précieuses et d’argent.
Si votre chérubin veut découvrir ici les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, il vous en coûtera 8.375 euros pour acquérir l’un des 55 exemplaires de ce tirage. L’oeuvre d’Alexandre Pouchkine, à côté, fait figure de bonne affaire, le prix n’étant « que » de 6.250 euros. Via AFP





















